Conclusion (démocratie)

Publié le par Abou Youssouf

Certaines réalités parlementaires
à prendre en considération Ô gens doués de clairvoyances… 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 « Je n’aurais jamais imaginé que ce qu’ALLAH a décrété dans Son Livre ou par la bouche de Son Messager (Paix et Bénédictions sur lui), puisse avoir besoin de l’approbation des serviteurs d’ALLAH ; mais j’ai été surpris de voir que la Parole du Seigneur (Le Très Haut) demeurait consignée dans Le Livre– sanctifiée cependant dans nos cœurs- jusqu’à ce que les serviteurs d’ALLAH, dans le parlement, consentent à établir la Parole d’ALLAH comme Loi. Et je n’aurais jamais imaginé également que si la décision des serviteurs d’ALLAH dans le parlement venait à diverger de la Prescription d’ALLAH dans le Coran, ce serait alors à la décision des créatures d’ALLAH d’être établie comme loi, utilisée par le pouvoir, et dont la mise en application serait garantie par le pouvoir exécutif ; et même si elle contredit le Coran et la Sunna. La preuve de cela est qu’ALLAH a interdit la consommation de l’alcool tandis que le parlement l’a autorisée. ALLAH a ordonné d’exécuter les sentences légales[1], et que le parlement les a abandonnées. Ainsi la conclusion, à la lumière de ces exemples, est que ce que décide le parlement est établi en tant que loi, en dépit de son opposition à l’Islâm. »
 
Ces paroles sont un résumé de la conclusion faite par un Savant de l’Islâm  après que ce dernier ait occupé la fonction de député durant huit ans. Ce député Savant avait perçu la nécessité de délivrer des sermons sur les minbars, et d’écrire dans les journaux,  et ce, après avoir longtemps emprunté ces méthodes, et acquis une conviction plus forte en leur utilité… Il avait cependant remarqué qu’à elles seules, elles ne permettaient pas de changer les lois, ni d’influencer durablement les pouvoirs législatifs, judiciaires et exécutifs…alors il présenta sa candidature pour devenir membre du parlement, recherchant une nouvelle méthode pour élever la Parole d’ALLAH (Le Très Haut) en mettant en application la Chari’a de l’Islam, pour sauver les hommes de l’égarement, les délivrer du mensonge, et les conduire à la plénitude de l’Islam.
 
Le Savant réussit à devenir membre du parlement sous la devise : « Donnez-nous votre voix, pour que nous réformions les affaires de ce monde au moyen de la Religion ». Et les gens lui donnèrent leurs voix, confiants en lui, en dépit de tous les moyens de falsifications et d’altération dans les élections. Le député resta donc membre du parlement durant deux mandats successifs, puis il dit après cela : « Il est difficile de trouver, d’un point de vue islamique, un écho conséquent à ces deux mandats ».
 
Un jour, le député savant partit au département de la sécurité pour régler une affaire concernant un citoyen. Là, il fut surpris de voir au bureau des moeurs environ une trentaine de femmes, assises sur les dalles,

 

 

et il demanda : « Quelle est leur crime ? ».

 

 

La personne interrogée répondit : « Ce sont des femmes dépravées (prostituées) ».

 

 

Il demanda alors : « Et où sont les hommes dépravés ? Il s’agit d’un pêché qui ne peut avoir lieu qu’entre un fornicateur et une fornicatrice ».

 

 

Alors le responsable l’informa que le fornicateur n’était pour eux dans cette affaire qu’un simple témoin du fait qu’il a commis la fornication avec elle, en lui donnant pour cela de l’argent ; elles ne sont donc pas jugées parce qu’elles ont commis la fornication, mais parce qu’elles ont perçu un « salaire ». Le coupable de fornication qui a reconnu les faits se transforme alors en témoin contre la prostituée et la loi ne tient pas compte du fait qu’il se soit rend coupable et qu’il reconnaisse la fornication.     

 

 

 

 

            Le député savant se mit en colère, d’une colère pour ALLAH,

 

 

et l’homme lui dit en toute simplicité : « Nous exécutons une loi que vous avez décidée au parlement ».

 

 

Le député savant réalisa que même si la majorité du peuple appelait à l’application de la Chari’a, en s’appuyant sur le livre d’ALLAH et la Sunna de son Messager (Paix et Bénédiction sur Lui), l’espoir d’appliquer la Chari’a ne pourrait se réaliser (selon ce régime) que par la voie du parlement qu’ils appellent « le pouvoir législatif ».

 

 

Et ceci parce que le pouvoir judiciaire ne juge que par la loi promulguée par le parlement, et que le pouvoir exécutif ne travaille pas pour défendre le Coran et la Sunna, ni pour défendre l’Islâm, mais uniquement pour défendre les décisions prises par le parlement depuis son assemblée sacrée…

 

 

Le député savant fut alors convaincu que l’arrivée au but serait possible si les députés du parlement savaient ce qu’était la Parole d’ALLAH, la parole de Son Prophète (Paix et Bénédiction sur Lui), et la prescription de l’Islâm, afin qu’ils la décident.
 
            Le député savant partit, et présenta un projet de loi pour que soient appliquées les peines prescrites par la Chari’a, et un projet de loi pour l’interdiction de l’usure (ribâ) avec une proposition pour une solution de remplacement, et un projet de loi pour l’utilisation des moyens de communications et des médias en faveur des Prescriptions d’ALLAH, et un projet de loi pour protéger le caractère sacré du mois de Ramadhân avec l’interdiction de manger en public pendant les journées, et un projet de loi pour éloigner des plages la débauche, et beaucoup d’autres propositions islamiques.

 

 

Un grand nombre de membres du parlement s’accordèrent avec lui sur ces propositions de loi. Le député savant partit alors accomplir la ‘umra[2], et certains membres du parlement l’accompagnèrent aussi.

 

 

Près de la Pierre Noire ils s’engagèrent ensemble devant ALLAH à soutenir et faire triompher la Chari’a d’ALLAH au parlement, puis ils prirent l’avion vers Al-Medina El-mounawara (Médine), et ils prirent l’engagement dans l’enceinte de la Mosquée du Prophète (Paix et Bénédiction sur Lui) d’élever leurs voix pour soutenir la Loi d’ALLAH, et non pour soutenir en fonction de leur appartenance, un parti politique.
 
            Le député savant chargea les trois composantes du pouvoir de l’Etat en question, de reconnaître les interdictions et les violations de la Chari’a, et menaça alors le ministre de la justice affirmant qu’il lui enverrait une requête parlementaire après quelques mois s’il n’avait pas présenté d’ici-là sa réalisation complète des lois d’application de la Chari’a islamique.

 

 

Mais le ministre ne présenta rien au député de ce qu’il lui avait demandé. Alors le député présenta sa requête parlementaire. Or cette requête, selon les usages du parlement, oblige la personne visée à y répondre tant que cette personne est un membre du ministère ou n’a pas quitté les fonctions de ministre. Le député insista sur sa requête contre le ministre, mais le gouvernement prit position en faveur de son ministre, et persista jusqu’à faire tomber la requête. Quand ensuite l’insistance du député se renforça, le gouvernement réalisa alors un remaniement ministériel, d’où ne sortit que le ministre de la justice, c’est-à-dire que le ministre fut limogé du ministère pour que la requête soit annulée, et cette pratique se répéta jusqu’à devenir une règle parmi les règles de connivence au parlement.
 
            Le député savant se tourna une deuxième fois vers les membres du parlement et leur dit : « Les projets de lois islamiques ont été déposés en diverses commissions, et vous vous êtes engagés devant ALLAH dans les Lieux Saints pour que vos voix soient pour ALLAH et son Messager »,

 

 

et il leur demanda de signer la demande d’application immédiate de la Chari’a islamique ce qu’ils acceptèrent. Ils s’accordèrent sur le contenu de leur requête, et le député savant déposa ce document à l’assemblée du parlement demandant au nom de tous les députés l’examen des lois de la Chari’a d’ALLAH.

 

 

Le chef du gouvernement se leva et demanda au nom de tous les députés l’examen des lois de la Chari’a d’ALLAH.

 

 

Et il dit aux députés : « Certes le gouvernement n’a pas moins d’enthousiasme que vous pour l’Islam, mais nous, nous vous demandons de saisir l’occasion de réaliser l’harmonie politique ».

 

 

Les députés qui étaient d’accord applaudirent, eux qui s’étaient engagés dans les lieux Saints à œuvrer pour l’application de la Chari’a d’ALLAH, et ils s’accordèrent avec sa demande ; et la demande d’application directe de la Chari’a fut alors perdue, et le gouvernement sortit vainqueur.
 
            Le désespoir atteint le député Savant, à cause de l’échec de ses tentatives destinées à faire mettre en application la Chari’a avec les membres qu’il avait sollicités, et qui lui avaient répondu puis avaient été équitables…

 

 

Puis il fut surpris un jour d’une proposition du chef du gouvernement pour qu’on s’accorde en vue de constituer une commission générale pour la mise en application de la Chari’a islamique. Alors est apparue clairement la réalité de l’affaire, et il compris que cette décision étonnante du gouvernement n’avait d’autre but que d’étouffer le grand scandale qui avait touché l’image du pays. Et le gouvernement n’avait pas pris une décision pour l’intérêt de l’Islâm.

 

 

Le député avait l’esprit large, et bien qu’il pensa à s’en écarter, il rejoint cependant la commission, mais le député Savant avait perçu l’impossibilité de conduire l’Etat à l’application de la Loi d’ALLAH, car si l’Etat voulait la satisfaction d’ALLAH, il y avait bien des affaires qui ne nécessitaient guère de formalités. Ainsi la fermeture des lieux de fabrication de l’alcool peut se réaliser par une simple signature. La fermeture des bars peut se réaliser de même par une simple signature.
 
            Il y avait des choses  apparentes qui indiquaient au Savant député ce qu’était réellement le fond de l’affaire. Ces indices conjugués ont inspiré au Savant député une base parmi les bases sur lesquelles doivent reposer les relations avec les parlements. Cela l’a conduit à ceci : que la Loi d’ALLAH ne se réalisera jamais par les mains des gens siégeant au parlement.
 
            Les gens furent surpris, de même que le député savant, du fait de la dissolution du parlement, alors qu’il était président de la commission chargée de débattre sur l’application de la Chari’a. Il poursuivit cependant au sein de cette commission ses études pour l’élaboration de législation pendant encore une trentaine d’audiences. Pendant que dans les coulisses du parlement fut prise une décision importante qui touchait à la vie privée des gens. Le député Savant se positionna contre cette décision, car elle était en contradiction avec l’Islam et la constitution. Mais une règle stipulait que : le parlement tout entier peut être dissous par simple décision, si le gouvernement veut imposer une chose aux gens fût-elle en contradiction avec l’Islam.  
 
            Quant à la règle essentielle sur laquelle s’est appuyé le parlement, le député Savant l’a résumée ainsi : « Quels que soient les arguments que j’ai apportés, ou ce sur quoi je me suis appuyé en conformité avec le Livre et la Sunna, le défaut et la faille du parlement ainsi que son malheur, résident dans le fait que la démocratie accorde le droit de décision absolu à la majorité, sans restriction ni condition, fut-ce en opposition avec l’Islam ».
 
            Le député Savant ressentit alors que la pression exercée sur lui s’accentuait de la part du gouvernement, du chef du parlement, et du parti majoritaire. Le président du parlement fomenta des agitations contre lui, et l’accusa de saboter les travaux de la commission. Mais il persista dans son dévouement et ses efforts. Et il présenta de nombreuses questions qui ne figuraient pas dans les listes des travaux. Il fit de nombreuses demandes qui avaient été rejetées et découvrit qu’elles avaient été dissimulées, et qu’elles n’avaient absolument pas été examinées. Alors il retourna ensuite à l’usage de l’arme de la requête parlementaire qui ne peut être rejetée. Il interpella ainsi les ministres du gouvernement sur leur position concernant les tribunaux islamiques, les donations, les instituts religieux, les écoles d’apprentissage du Coran, ainsi que sur leur position en matière de méthodes pédagogiques dans les universités religieuses et leur prétendu développement, au sujet des mosquées et de la promulgation des lois les concernant, n’autorisant personne fut-ce les vieillards, à former des assemblées d’adoration, ni à dire fut-ce dans le but du conseil religieux, une parole qui contredise une décision administrative ou une loi établie. Et celui qui ferait cela serait emprisonné et soumis à une amende, et s’il s’oppose on lui multiplie son amende ou son emprisonnement.
 
            Le député savant présenta une requête au ministre du tourisme, parce que des élèves dans les écoles hôtelières ont été forcés à goûter des vins, ils ont refusé et ont alors été renvoyés.

 

 

Il présenta une autre requête au ministre de l’information, dans le but de purifier les médias de la débauche qui porte atteinte au plus haut point à la droiture et aux bonnes mœurs, ainsi qu’aux choses sacrées.

 

 

Il adressa aussi une troisième requête au ministre des transports et des communications au sujet des lacunes et des manquements concernant ces domaines.

 

 

Et le député Savant s’aperçut qu’il déposait requête après requête dans les cloaques. Alors il se présenta devant le parlement pour demander des comptes à son président, et l’accusa de sortir du protocole parlementaire. Le chef du parlement ordonna dans un jeu irritant, que soient insérées les trois requêtes dans une séance unique, alors que chacune des requêtes nécessitait à elle seule des jours d’audience. Ensuite il appela l’assemblée parlementaire à se prononcer en faveur du parti majoritaire pour rendre vaines ces requêtes. On appela le  ministre du tourisme, mais le gouvernement intervint pour s’opposer à l’insertion de la requête concernant son ministère sur les listes de travail, parce qu’il s’y trouvait une parole déplacée, qui est d’après le procès-verbal : « l’accusation de l’auteur de la requête faite à l’encontre du ministre d’avoir occulté la vérité dans sa réponse aux questions ».
 
            Ensuite l’affaire fut soumise aux députés du parlement qui décidèrent de faire rejeter la requête et d’annuler ce qu’on appelle le droit constitutionnel pour un parlementaire de demander des comptes au gouvernement. Ensuite ce fut le tour de la deuxième requête , celle présentée au ministre de l’information, et comme les députés avaient soutenu le vin, ils soutinrent la danse, en dépit de leur engagement devant ALLAH à soutenir Sa Chari’a…Ensuite ce fut le tour du ministre des transports, mais les députés virent que l’accusation du ministre concordait avec leurs passions ;

 

 

alors le député Savant se leva vers la chaire et dit aux députés du parlement : « Messieurs les respectables députés, je ne suis pas le serviteur d’une fonction, et je n’ai que faire d’un siège pour lui-même, et ma devise était, avec les gens de mon parti, « donnez-moi votre voix pour que nous réformions les affaires de ce monde et que nous oeuvrions pour le Din», et je pensais qu’il suffisait, pour atteindre ce but, de présenter des projets de loi islamiques, mais il m’est apparu que cette assemblée ne reconnaît pas l’autorité d’ALLAH, sauf lorsqu’il s’agit de servir l’esprit de parti, et il est improbable qu’elle permette à la Parole d’Allah d’être la plus élevée…   
J’ai trouvé que mon travail parmi vous dans ce but était une impasse, c’est pourquoi j’annonce ma démission du parlement, sans regret pour cette fonction. »
 
            Et le député Savant rentra chez lui, en avril 1981, et la séance fut levée.
Le député savant quitta le parlement, puis il quitta cette vie quelques années plus tard, et le parlement continua à juger, à légiférer, et à gouverner en s’opposant à ce qu’ALLAH a révélé.
 
 
وصلى الله على محمد النبي الأمي وعلى آله وصحبه وسلم
 
 
Abou Muhammad ‘Âssim el Maqdissi
(Qu’Allah le protège et le fasse sortir des prisons du taghout de Jordanie)
 
 
Traduit par « El Mouwahhidoûn »
‏السبت‏، 27‏ رجب‏، 1425
11/09/2004
 
 
 
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Toute reproduction partielle ou intégrale est autorisée et qu’Allah récompense quiconque œuvre pour la Da’wa de l’Islam.    

[1] En arabe « houdoud » qui signifie dans la terminologie islamique les limites à ne pas dépasser et qui valent à l’auteur de la transgression une sanction définie dans la Chari’a. Ces sanctions peuvent être physiques telles que la flagellation pour le fornicateur non marié, ou pour celui qui consomme des substances enivrantes, ou qui se rend coupable de faux témoignage, la lapidation pour l’adultérin marié, l’ablation de la main pour le voleur…
[2] Visite pieuse à Mekka
 
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