Conclusion (démocratie)
Certaines réalités parlementaires
à prendre en considération Ô gens doués de clairvoyances…
« Je n’aurais jamais imaginé que ce qu’ALLAH a décrété dans Son Livre ou par la bouche de Son Messager (Paix et Bénédictions sur lui), puisse avoir besoin de l’approbation des serviteurs d’ALLAH ; mais j’ai été surpris de voir que la Parole du Seigneur (Le Très Haut) demeurait consignée dans Le Livre– sanctifiée cependant dans nos cœurs- jusqu’à ce que les serviteurs d’ALLAH, dans le parlement, consentent à établir la Parole d’ALLAH comme Loi. Et je n’aurais jamais imaginé également que si la décision des serviteurs d’ALLAH dans le parlement venait à diverger de la Prescription d’ALLAH dans le Coran, ce serait alors à la décision des créatures d’ALLAH d’être établie comme loi, utilisée par le pouvoir, et dont la mise en application serait garantie par le pouvoir exécutif ; et même si elle contredit le Coran et la Sunna. La preuve de cela est qu’ALLAH a interdit la consommation de l’alcool tandis que le parlement l’a autorisée. ALLAH a ordonné d’exécuter les sentences légales[1], et que le parlement les a abandonnées. Ainsi la conclusion, à la lumière de ces exemples, est que ce que décide le parlement est établi en tant que loi, en dépit de son opposition à l’Islâm. »
Ces paroles sont un résumé de la conclusion faite par un Savant de l’Islâm après que ce dernier ait occupé la fonction de député durant huit ans. Ce député Savant avait perçu la nécessité de délivrer des sermons sur les minbars, et d’écrire dans les journaux, et ce, après avoir longtemps emprunté ces méthodes, et acquis une conviction plus forte en leur utilité… Il avait cependant remarqué qu’à elles seules, elles ne permettaient pas de changer les lois, ni d’influencer durablement les pouvoirs législatifs, judiciaires et exécutifs…alors il présenta sa candidature pour devenir membre du parlement, recherchant une nouvelle méthode pour élever la Parole d’ALLAH (Le Très Haut) en mettant en application la Chari’a de l’Islam, pour sauver les hommes de l’égarement, les délivrer du mensonge, et les conduire à la plénitude de l’Islam.
Le Savant réussit à devenir membre du parlement sous la devise : « Donnez-nous votre voix, pour que nous réformions les affaires de ce monde au moyen de la Religion ». Et les gens lui donnèrent leurs voix, confiants en lui, en dépit de tous les moyens de falsifications et d’altération dans les élections. Le député resta donc membre du parlement durant deux mandats successifs, puis il dit après cela : « Il est difficile de trouver, d’un point de vue islamique, un écho conséquent à ces deux mandats ».
Un jour, le député savant partit au département de la sécurité pour régler une affaire concernant un citoyen. Là, il fut surpris de voir au bureau des moeurs environ une trentaine de femmes, assises sur les dalles,
Le député savant se mit en colère, d’une colère pour ALLAH,
Le député savant partit, et présenta un projet de loi pour que soient appliquées les peines prescrites par la Chari’a, et un projet de loi pour l’interdiction de l’usure (ribâ) avec une proposition pour une solution de remplacement, et un projet de loi pour l’utilisation des moyens de communications et des médias en faveur des Prescriptions d’ALLAH, et un projet de loi pour protéger le caractère sacré du mois de Ramadhân avec l’interdiction de manger en public pendant les journées, et un projet de loi pour éloigner des plages la débauche, et beaucoup d’autres propositions islamiques.
Le député savant chargea les trois composantes du pouvoir de l’Etat en question, de reconnaître les interdictions et les violations de la Chari’a, et menaça alors le ministre de la justice affirmant qu’il lui enverrait une requête parlementaire après quelques mois s’il n’avait pas présenté d’ici-là sa réalisation complète des lois d’application de la Chari’a islamique.
Le député savant se tourna une deuxième fois vers les membres du parlement et leur dit : « Les projets de lois islamiques ont été déposés en diverses commissions, et vous vous êtes engagés devant ALLAH dans les Lieux Saints pour que vos voix soient pour ALLAH et son Messager »,
Le désespoir atteint le député Savant, à cause de l’échec de ses tentatives destinées à faire mettre en application la Chari’a avec les membres qu’il avait sollicités, et qui lui avaient répondu puis avaient été équitables…
Il y avait des choses apparentes qui indiquaient au Savant député ce qu’était réellement le fond de l’affaire. Ces indices conjugués ont inspiré au Savant député une base parmi les bases sur lesquelles doivent reposer les relations avec les parlements. Cela l’a conduit à ceci : que la Loi d’ALLAH ne se réalisera jamais par les mains des gens siégeant au parlement.
Les gens furent surpris, de même que le député savant, du fait de la dissolution du parlement, alors qu’il était président de la commission chargée de débattre sur l’application de la Chari’a. Il poursuivit cependant au sein de cette commission ses études pour l’élaboration de législation pendant encore une trentaine d’audiences. Pendant que dans les coulisses du parlement fut prise une décision importante qui touchait à la vie privée des gens. Le député Savant se positionna contre cette décision, car elle était en contradiction avec l’Islam et la constitution. Mais une règle stipulait que : le parlement tout entier peut être dissous par simple décision, si le gouvernement veut imposer une chose aux gens fût-elle en contradiction avec l’Islam.
Quant à la règle essentielle sur laquelle s’est appuyé le parlement, le député Savant l’a résumée ainsi : « Quels que soient les arguments que j’ai apportés, ou ce sur quoi je me suis appuyé en conformité avec le Livre et la Sunna, le défaut et la faille du parlement ainsi que son malheur, résident dans le fait que la démocratie accorde le droit de décision absolu à la majorité, sans restriction ni condition, fut-ce en opposition avec l’Islam ».
Le député Savant ressentit alors que la pression exercée sur lui s’accentuait de la part du gouvernement, du chef du parlement, et du parti majoritaire. Le président du parlement fomenta des agitations contre lui, et l’accusa de saboter les travaux de la commission. Mais il persista dans son dévouement et ses efforts. Et il présenta de nombreuses questions qui ne figuraient pas dans les listes des travaux. Il fit de nombreuses demandes qui avaient été rejetées et découvrit qu’elles avaient été dissimulées, et qu’elles n’avaient absolument pas été examinées. Alors il retourna ensuite à l’usage de l’arme de la requête parlementaire qui ne peut être rejetée. Il interpella ainsi les ministres du gouvernement sur leur position concernant les tribunaux islamiques, les donations, les instituts religieux, les écoles d’apprentissage du Coran, ainsi que sur leur position en matière de méthodes pédagogiques dans les universités religieuses et leur prétendu développement, au sujet des mosquées et de la promulgation des lois les concernant, n’autorisant personne fut-ce les vieillards, à former des assemblées d’adoration, ni à dire fut-ce dans le but du conseil religieux, une parole qui contredise une décision administrative ou une loi établie. Et celui qui ferait cela serait emprisonné et soumis à une amende, et s’il s’oppose on lui multiplie son amende ou son emprisonnement.
Le député savant présenta une requête au ministre du tourisme, parce que des élèves dans les écoles hôtelières ont été forcés à goûter des vins, ils ont refusé et ont alors été renvoyés.
Ensuite l’affaire fut soumise aux députés du parlement qui décidèrent de faire rejeter la requête et d’annuler ce qu’on appelle le droit constitutionnel pour un parlementaire de demander des comptes au gouvernement. Ensuite ce fut le tour de la deuxième requête , celle présentée au ministre de l’information, et comme les députés avaient soutenu le vin, ils soutinrent la danse, en dépit de leur engagement devant ALLAH à soutenir Sa Chari’a…Ensuite ce fut le tour du ministre des transports, mais les députés virent que l’accusation du ministre concordait avec leurs passions ;
J’ai trouvé que mon travail parmi vous dans ce but était une impasse, c’est pourquoi j’annonce ma démission du parlement, sans regret pour cette fonction. »
Et le député Savant rentra chez lui, en avril 1981, et la séance fut levée.
Le député savant quitta le parlement, puis il quitta cette vie quelques années plus tard, et le parlement continua à juger, à légiférer, et à gouverner en s’opposant à ce qu’ALLAH a révélé.
وصلى الله على محمد النبي الأمي وعلى آله وصحبه وسلم
Abou Muhammad ‘Âssim el Maqdissi
(Qu’Allah le protège et le fasse sortir des prisons du taghout de Jordanie)
Traduit par « El Mouwahhidoûn »
السبت، 27 رجب، 1425
11/09/2004
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[1] En arabe « houdoud » qui signifie dans la terminologie islamique les limites à ne pas dépasser et qui valent à l’auteur de la transgression une sanction définie dans la Chari’a. Ces sanctions peuvent être physiques telles que la flagellation pour le fornicateur non marié, ou pour celui qui consomme des substances enivrantes, ou qui se rend coupable de faux témoignage, la lapidation pour l’adultérin marié, l’ablation de la main pour le voleur…
[2] Visite pieuse à Mekka